Beauvoir est dévastée et, de Ré à La Faute,
La Tempête a fondu en y semant la mort
-Promoteurs vaniteux, tout ça c’est votre faute
Si ma vie a sombré- Maudit soit votre sort !
Les portes sur la Mer -les digues- ont cédé,
Les vagues ont bondi indomptables et folles,
Rien n’aurait pu freiner l’Océan déchaîné
Noyant mon beau village ainsi que mon école !
J’ai perdu mes jouets tout comme ma maison
-Pourquoi suis-je vivant ? Nul ne saurait le dire-
Il ne me reste rien, pas même une chanson,
L’eau a tout emporté…jusqu’à mon beau sourire.
Débordant de mon cœur, mes larmes se déversent…
Ô que je puis-je pas changer le cours des jours
Et remonter le temps jusqu’à l’aurore inverse,
Comme un héro doté de magiques atours !
Je ne reviendrai plus dans ce foyer amène,
Car la Mer, à jamais, l’a désarticulé ;
La Terre a bu le vin enivrant de la haine
N’en laissant que la lie dans la boue, enlisée.
Ô serpent scélérat, ta morsure est terrible
Et son venin d’acier ingrat à infléchir !
Que le Diable t’emporte Ô tempête irascible !
Au souvenir de toi, mes rêves se déchirent.
Tu as poussé nos vies au bord de la Géhenne !
En déversant ton fiel amer et insolant,
Tu as assassiné ma Côte Vendéenne
Et mon âme est en deuil barbouillée de son sang !
(c) extrait de COMME UNE DOUCE MAIN